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Autour de la notion d’unité stratigraphique : pour une formalisation efficace de l’enregistrement stratigraphique prenant en compte la pratique des fouilleurs et les apports des sciences de la terre

Desachy, Bruno

Inrap 2023

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  • Título:
    Autour de la notion d’unité stratigraphique : pour une formalisation efficace de l’enregistrement stratigraphique prenant en compte la pratique des fouilleurs et les apports des sciences de la terre
  • Autor: Desachy, Bruno
  • Assuntos: archaeology
  • Descrição: Les protocoles d’observation stratigraphique en archéologie de terrain ont comme origine principale les travaux des premiers préhistoriens du XIXe siècle, en même temps naturalistes et géologues, bénéficiant des concepts et des méthodes de la géologie alors récemment constituée. À la suite de ce premier legs de la géologie à l’archéologie, l’approche stratigraphique des archéologues, et plus généralement leurs concepts de description et d’analyse du terrain (c’est à dire du contexte des éléments observés et recueillis en fouille) ont évolué en divergeant d’avec les sciences de la terre, en raison de la spécificité des processus anthropiques (et non plus seulement des dynamiques naturelles) à l’œuvre. Divergence marquée par exemple par la notion de « sol d’occupation », concept d’analyse de terrain spécifiquement archéologique d’étude des traces d’activités des sociétés étudiées, élaboré (par A. Leroi-Gourhan) dès les années 1950, en rupture avec la vision stratigraphique verticale héritée de la géologie classique ; ou plus encore par la reformulation des concepts de la stratigraphie archéologique dans les années 1970 (par E. Harris). Cette évolution des concepts des archéologues n’a pas été seulement divergente, mais aussi buissonnante : à la différence de la terminologie des sciences de la Terre dont l’évolution est plus régulée et unifiée, les vocabulaires descriptifs du terrain en archéologie sont divers, reflétant différent types de terrain et différentes traditions de recherche, et ne sont pas toujours pleinement explicites et définis ; alors que leur importance intellectuelle est fondamentale car ils traduisent des informations de base nécessaire à la construction du discours de l’archéologue, des processus de formation des traces anthropique, jusqu’à l’interprétation événementielle, culturelle et sociale de ces processus, et aux temporalités qu’ils reflètent. Cette situation de diversité et de définitions floues n’est pas négative, car elle traduit de multiples expériences et savoir-faire empiriques qu’il serait dommage d’ignorer ; mais elle peut rendre la communication compliquée, entre fouilleurs, mais aussi entre fouilleurs et géo-archéologues. Alors que depuis une trentaine d’années le développement de la géoarchéologie matérialise en quelque sorte les retrouvailles des sciences de la Terre et de l’archéologie de terrain. La communication traitera de cet enjeu d’explicitation des concepts d’analyse de terrain employés par les fouilleurs, lié à l’enjeu d’une meilleure articulation de ces concepts avec ceux de la géoarchéologie et de ses différentes composantes (micromorphologie, archéopédologie, etc.) ; cela du point de vue plus spécifique d’une recherche en cours de formalisation du traitement des données stratigraphiques, partant de la relecture des concepts – eux, explicites et définis – de E Harris. Stratigraphic observation protocols in field archaeology have their main origins in the work of the first prehistorians of the 19th century, who were both naturalists and geologists, benefiting from the concepts and methods of the then recently formed geology. Following this first legacy of geology to archaeology, the stratigraphic approach of archaeologists, and more generally their concepts of describing and analysing the terrain (i.e. the context of the elements observed and collected during excavations) evolved in a way that diverged from the earth sciences, due to the specific nature of the anthropic processes (and no longer just natural dynamics) at work. This divergence is marked, for example, by the notion of «occupation soil», a specifically archaeological field analysis concept for studying the traces of the activities of the societies studied, developed (by A. Leroi-Gourhan) in the 1950s, in a break with the vertical stratigraphic vision inherited from classical geology; or even more so by the reformulation of the concepts of archaeological stratigraphy in the 1970s (by E. Harris). This evolution in archaeologists concepts has not only been divergent, but also progressive: Unlike the terminology of the earth sciences, whose evolution is more regulated and unified, the descriptive vocabularies of the terrain in archaeology are diverse, reflecting different types of terrain and different research traditions, and are not always fully explicit and defined; whereas their intellectual importance is fundamental because they translate the basic information necessary for the construction of the archaeologist’s discourse, from the processes of formation of anthropic traces, to the event, cultural and social interpretation of these processes, and to the temporalities that they reflect. This situation of diversity and blurred definitions is not a bad thing, as it reflects a wealth of experience and empirical know-how that it would be a shame to ignore; but it can make communication complicated, not only between excavators, but also between excavators and geo-archaeologists. And yet, over the last thirty years or so, the development of geoarchaeology has, in a way, materialised the reunion of the earth sciences and field archaeology. This paper will look at the challenge of clarifying the concepts of field analysis used by excavators, linked to the challenge of linking these concepts more effectively with those of geoarchaeology and its various components (micromorphology, archaeoepedology, etc.). It will do so from the more specific point of view of research that is in the process of formalising the processing of stratigraphic data, based on a re-reading of the concepts – which are explicit and defined – of E Harris.
  • Editor: Inrap
  • Data de criação/publicação: 2023
  • Idioma: Francês

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